par Dores Saquegna
Son sujet préféré est son propre corps, transfiguré et réinterprété à la lumière de l’histoire de l’art figuratif. Sa position artistique, en revanche, est celle de créer continuellement des ponts entre réalité et rêve, donnant naissance à des figures étranges et fantastiques.
Dans la série “Dolls”, le corps des poupées devient fétiche, reconnaissable uniquement par leurs nombreuses coiffures punk et certains objets issus de l’univers féminin.
Je pense au monde archaïque, quand l’homme confiait aux masques le rôle de médiateurs entre le visible et l’invisible, guides dans le combat périlleux contre les puissances menaçantes de l’univers. La légèreté arrive alors comme une espérance : celle de transformer ce qui est pétrifié en quelque chose de nouveau et de vivant.
Les “poupées” de Maria Luisa s’inscrivent dans l’expérience de la douleur et de la scission, devenant elles-mêmes des “masques vivants” dans lesquels l’humanité peut se retrouver et renaître. Méduse, par exemple, était un être terrible et dangereux, mais d’une certaine manière aussi une créature fragile, périssable. La légèreté arrive alors comme une espérance : celle de transformer ce qui est pétrifié en quelque chose de nouveau et de vivant.

