Pendant un certain temps, un amas de pensées, d’images, de sensations m’a envahie, kickant tout ce qu’il restait d’apollinien en moi (peu)… Un jeu de synapses absurde, un flux violent : une expérience totalement privée, a priori non partageable. Cette vague qui submerge puis, en se retirant, révèle de vieilles et nouvelles peurs, des résidus enfantins et des souvenirs qui menacent le présent.
J’ai rassemblé ces détails personnels, tout en pensant que chacun·e pourrait y trouver une résonance… Peut-être une pensée un peu restreinte ou un duo d’émotions qui obligent à réadapter ses pieds…
On ne peut pas dire « j’y étais aussi ce jour‑là », mais la douleur et le malaise sont souvent partagés. C’est à partir de là que j’ai donné forme à des fantômes qui ont peu à peu transformé la peur en cri, mot, chose… Au milieu de ce souk d’objets sans valeur commerciale, mon geste a créé des connexions, rendant présentables les restes de ce jeu. Malgré le bruit assourdissant qui parfois nous submerge, trouver les mots justes reste possible.
Écoute : « Au début, c’est la fuite, mais un pied trop lourd et grand… bien plus grand que l’autre me retient fermement au sol… »
- Première station : prêts pour le voyage : fillette + chien + tête sur roulettes + lune sur roulettes + chat.
- Deuxième station : des enfants ont peur
- Troisième : big mama puzzle. quore – cuore. squola – scuola
- Quatrième : essaie de te retenir : cœur + nourriture + vêtement
- Cinquième : attente d’atteindre l’os
- Sixième : pour sortir j’endosserai une tenue de guerre
- Septième : famille : une tribu sous la pluie
- Huitième : le grenier : je monte, je choisis, je m’assieds, j’écris, je fuis… attends…
- Surprise !!! : chaque visiteur sera invité à écrire sa propre peur et recevra en échange une enveloppe surprise.
Maria Luisa Imperiali Works & Words 